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avril 3, 2023

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Biotechnologie: à l’aube d’une révolution?

Si le XIXe siècle a été marqué par des découvertes majeures dans le domaine de la chimie et le XXe par des avancées significatives en physique, le XXIe siècle sera celui de la biologie. Nos capacités à redéfinir les systèmes biologiques pour répondre à nos besoins et apporter des solutions aux défis mondiaux (démographie, décarbonation, démondialisation…) devraient être significativement renforcées. Les ambitions des gouvernements dans ce domaine sont élevées, ce qui en fait un pari intéressant pour les investisseurs à long terme.

La biotechnologie s’appuie sur les processus cellulaires et biomoléculaires que l’on retrouve dans la nature pour développer des technologies et des produits susceptibles d’améliorer nos vies ainsi que la santé de notre planète. Les percées réalisées dans la cartographie du génome humain ont pour ainsi dire changé le cours de la science. Les scientifiques sont aujourd’hui en mesure de modifier des organismes vivants en vue de les affecter à des tâches spécifiques. Les cellules souches peuvent ainsi être cultivées en laboratoire, transformées en un type de cellule souhaité, puis implantées chirurgicalement pour remplacer des tissus malades par des tissus sains.

La technologie constitue un facteur de disruption dans le domaine de la biotechnologie, avec d’innombrables opportunités offertes par l’intelligence artificielle, le big data et l’informatique. Les progrès accomplis dans le séquençage et l’édition génomiques ainsi que dans la biologie de synthèse ouvrent la voie à une véritable révolution dans la médecine, l’agriculture, l’énergie, les produits chimiques et les matériaux.

Compte tenu de son potentiel considérable, le secteur est rapidement devenu une priorité pour les gouvernements. Le président Joe Biden a signé un décret visant à renforcer les capacités des États-Unis, tout en incitant les industries à tirer parti de la biotechnologie dans la recherche de solutions au changement climatique, l’innovation alimentaire et agricole, la résilience de la chaîne d’approvisionnement et l’amélioration de la santé humaine. La Chine a quant à elle fait de la biotechnologie l’un des dix secteurs clés à développer dans le cadre de sa stratégie industrielle «Made in China 2025».

Bien entendu, les grandes ambitions en matière de biotechnologie nécessiteront d’importants investissements tant publics que privés. La «révolution biotechnologique» devrait focaliser l’attention des investisseurs à long terme à mesure que les vents se font de plus en plus favorables. Selon BioSpace, le marché mondial de la biotechnologie devrait représenter quelque 3,440 milliards USD d’ici 2030 (contre 852,88 milliards USD en 2020), pour un taux de croissance annuel composé anticipé de 17,83% sur la même période. En 2022, la plus grande partie des revenus mondiaux de la biotechnologie a été générée aux États-Unis, suivis de la région Asie-Pacifique.

L’investissement dans le secteur se fait principalement par le biais des actions. Cela dit, la biotechnologie est une discipline particulièrement hétérogène, que l’on peut diviser en pas moins de dix sous-segments, de la biotechnologie marine au médical, chacun progressant à un rythme différent. Elle peut en outre s’avérer volatile, car les sociétés concernées doivent souvent prendre des risques pour développer de nouvelles technologies et de nouveaux produits. C’est pourquoi l’investissement dans les biotechs nécessite une approche plus nuancée que l’analyse financière standard. Dans le secteur médical par exemple, une société ne peut commercialiser un nouveau médicament que si celui-ci a récolté des résultats positifs lors des essais cliniques, puis reçu l’approbation des autorités réglementaires. Compte tenu de la complexité de ce thème, il est donc judicieux de s’appuyer sur des gestionnaires de fonds professionnels disposant d’une formation scientifique et financière adéquate. Ceux-ci seront en effet plus à même de construire un portefeuille composé de valeurs prometteuses, tout en assurant une bonne diversification en termes de catégories, de zones géographiques et de capitalisations boursières.

Les investisseurs qui souhaitent exploiter le potentiel des start-up biotechnologiques peuvent également opter pour le capital-investissement. L’absence de cotation en bourse permet en effet aux entreprises de se soustraire à la volatilité et à l’attention du public pendant qu’elles développent leurs produits. Selon McKinsey, les investisseurs en capital-risque se sont largement concentrés sur l’identification des start-ups dans les biotechs dotées d’une plateforme technologique de nouvelle génération, telles que les nouvelles méthodes d’administration des traitements et la découverte de nouveaux médicaments grâce à l’apprentissage automatique. Ces jeunes entreprises ont attiré près de 35 milliards USD de financement en capital-risque entre 2019 et 2021, contre 17 milliards USD pour d’autres thérapies telles que l’immunologie.

Les 10 catégories de biotechnologies:

Source: US National Library of Medicine, BIL


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